Adhésion de la Turquie : le bigmicmac

Reuters a écrit:

Jacques Chirac vante la candidature turque envers et contre tous
[2005-10-04 16:15]

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a défendu avec fermeté et flamme la candidature controversée de la Turquie à l'Union européenne, opposant au "mouvement d'humeur" des Cassandre de son camp la perspective d'une Europe puissante "dans le monde de demain".

"Au nom de quoi, au nom de quelle tradition humaniste, européenne, nous pourrions dire à des gens qui nous disent 'nous voulons avoir les mêmes valeurs que vous', 'on vous veut pas' ? Au nom de quoi ?", a lancé le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec Silvio Berlusconi, lors du 24e sommet franco-italien à Paris.

Pour Jacques Chirac, qui a invoqué l'avenir géostratégique de l'Europe face aux "grands ensembles", "cet espace de paix, de démocratie et de puissance" qu'est l'UE "impose en réalité la présence de la Turquie".

"Si dans un mouvement d'humeur, un peu léger, ou une réaction un peu épidermique, on dit 'ben non, ils ne sont pas européens, qu'ils s'en aillent', qui vous dit que cet espace ne basculera pas, le monde évoluant tel qu'il évolue aujourd'hui, dans l'intégrisme ?", a-t-il expliqué, rappelant que 350 millions de musulmans vivaient autour de la Turquie, qui compte quelque 70 millions d'habitants.

"Vous vous rendez compte de la responsabilité qu'on prendrait si on disait 'non, y'a rien à voir, circulez, on ne vous veut pas' ?".

Une attaque à double détente, visant non seulement des pays européens, qui comme l'Autriche ont contesté jusqu'à la dernière minute les aspirations communautaires de la Turquie, mais aussi les opposants à l'adhésion d'Ankara au sein de la droite française, le président de l'UMP Nicolas Sarkozy en tête.

Selon un sondage Ifop-Valeurs actuelles publié jeudi dernier, 60% des Français sont contre l'entrée de la Turquie dans l'UE, une hostilité dont François Bayrou ou Valéry Giscard d'Estaing se sont aussi fait l'écho.

"Au nom de quel principe certains s'arrogent le droit de parler au nom de nos enfants ou de nos petits-enfants ?", a répliqué avec virulence Jacques Chirac.

"AYONS L'ÉLÉGANCE DE DISCUTER"

Les Français, appelés à se prononcer par référendum au terme du processus d'adhésion, "garderont la décision entre leurs mains quoi qu'il arrive", a-t-il réaffirmé.

La Turquie a lancé dans la nuit de lundi à mardi ses négociations d'adhésion avec les Vingt-Cinq à la faveur d'un accord arraché in extremis.

Un tournant décisif pour Jacques Chirac car "si l'Europe veut avoir son mot à dire, il faut qu'elle ait le poids spécifique nécessaire dans vingt ans, dans cinquante ans, pour parler d'égal à égal" avec l'Inde, la Chine, les Etats-Unis.

"Quand on regarde l'Europe telle qu'elle est, si on regarde par le petit bout de la lorgnette, on se dit 'au fond on est très bien, on était très bien à six, on aurait pu rester à six', mais cela ne répond à aucune vue et aucune exigence de l'avenir, en termes de paix et de démocratie", a-t-il insisté.

La Turquie, a poursuivi le président français, "apporte une puissance considérable qui donne à l'Europe la dimension nécessaire pour exister dans le monde de demain".

"Par conséquent, a-t-il ajouté, ayons l'élégance - et c'est conforme à nos intérêts - de discuter".

Cette analyse fermement exposée, le chef de l'Etat n'en a pas moins renouvelé ses réserves sur l'aboutissement du processus d'adhésion de la Turquie, qu'il a invitée à faire sa part du chemin.

"Ce n'est pas l'Europe qui adhère à la Turquie mais la Turquie qui adhère à l'Europe", a-t-il souligné en forme de mise en garde.

"Cela exige qu'elle fasse tous les efforts nécessaires pour adhérer à la totalité de nos valeurs et de nos principes". Une allusion notamment à la reconnaissance de Chypre.

"C'est un effort considérable pour elle, c'est une révolution culturelle majeure. Est-ce qu'elle pourra y arriver ? je n'en sais rien", a dit Jacques Chirac.

"Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'il faudra du temps - beaucoup de temps -, c'est une affaire de 10 à 15 ans minimum", a-t-il précisé.

"Est-ce qu'elle réussira ? Je ne peux pas vous le dire. Je le souhaite, mais je n'en suis pas sûr du tout"

Question : que pensez-vous de l'adhésion de la Turquie ? (dans le sens des négociations peuvent-elles débuter si on sait à l'avance que ca n'ira pas au bout ?). Les mentalités peuvent-elles évoluer entre temps ?

ce que j'en pense, rapidement :

- les aspects géo-stratégiques et politiques semblent intéressants,
- l'aspect culturel ne me pose aucun problème,
- pour l'aspect commercial, pas besoin d'être "dans l'Europe" pour faire du business,

ensuite je connais pas toutes les critères de l'adhésion d'un pays à l'Europe, mais y'a un aspect qui a été quand même souligné, c'est celui des droits de l'homme : la Turquie semble vouloir faire des efforts, alors pourquoi pas l'accompagner dans cette démarche ?

bref, y'a sans doute d'autres problèmes, que certains spécialistes politiques pourrait sans doute développer ici, mais pour ma part, si le seul blocage est l'aspect culturel, alors je considère que les négociations peuvent débuter....

le fait d'entamer des négocations qui n'aboutiront pas, on appelle ça de la diplomatie , si c'est pour qu'il est rien de concret au bout à quoi bon ?

sinon au niveau des mentalités, alors c'est une autre paire de manche

trop génial, après la croatie, l'ukraine, israel, mars, pluton ...
C'est déjà ingérable à 25 ...

Chris a écrit:

trop génial, après la croatie, l'ukraine, israel, mars, pluton ...
C'est déjà ingérable à 25 ...

Développe mon cher Chris, ton point de vue m'intéresse

faut que je prenne mon train là
Je dis juste que c'est le bordel, ils n'arrivent pas à s'entendre ... c'est bien beau de vouloir faire les Etats Unis d'Europe, on a même pas une langue commune déjà, ça commence mal.
Et puis franchement c'est bientôt à nous de nous mettre à genoux pour accueillir la Turquie RAF des Turcs ...

personnellement je suis contre leur adhésion en Europe pour une seule raison. Je les ai eu comme voisin, a 20km de chez moi, pendant presque 20 ans et je trouve qu'ils cultivent une mentalité trop violente et agressive(les droits de l'homme bafoué n'est qu'un petit détail parmi tant d'autres qui sont ignoré) .Je crois pas que mémé si ils ont évolué, ils ont réussi a cassé cette mentalité éduqué dé le plus jeune âge.

Trop d'exemples mon frappé sur leur violence pendant ma jeunesse, que je crois jamais réussir a les accepté si facilement. Mais tout mes amis et ma famille qui vivent dans les îles proches dirons la mémé chose et je parle mémé pas au nom de chypre

kolokithas a écrit:

personnellement je suis contre leur adhésion en Europe pour une seule raison. Je les ai eu comme voisin, a 20km de chez moi, pendant presque 20 ans et je trouve qu'ils cultivent une mentalité trop violente et agressive(les droits de l'homme bafoué n'est qu'un petit détail parmi tant d'autres qui sont ignoré) .Je crois pas que mémé si ils ont évolué, ils ont réussi a cassé cette mentalité éduqué dé le plus jeune âge.

ça veut peut-être dire dans ce cas que, négociation ou pas, ils ne pourront pas "entrer dans l'Europe"....

mais bon, faut pas être trop naif non plus, si les enjeux politiques et économiques intéressent les pays membres, y'a des chances que le projet aboutisse...

zorg a écrit:

kolokithas a écrit:

personnellement je suis contre leur adhésion en Europe pour une seule raison. Je les ai eu comme voisin, a 20km de chez moi, pendant presque 20 ans et je trouve qu'ils cultivent une mentalité trop violente et agressive(les droits de l'homme bafoué n'est qu'un petit détail parmi tant d'autres qui sont ignoré) .Je crois pas que mémé si ils ont évolué, ils ont réussi a cassé cette mentalité éduqué dé le plus jeune âge.

ça veut peut-être dire dans ce cas que, négociation ou pas, ils ne pourront pas "entrer dans l'Europe"....

mais bon, faut pas être trop naif non plus, si les enjeux politiques et économiques intéressent les pays membres, y'a des chances que le projet aboutisse...

tout a fait et le contraire serra aussi possible, que le projet n'aboutisse pas

je suis aussi contre leur entrée dans l'europe pour entre autre les raisons évoquées ci dessus...
ça va être un vrai bordel avec eux

ils ne sont pas prêts, d'accord... mais même s'ils le sont un jour, pourqui la Turquie ???

on parle d'europe, elle s'élargie de plus en plus et on s'étend à des pays qui n'ont rien a y faire...

si la Turquie rentre, à quand l'Algérie, le Maroc, la Russie ou la Chine aussi pendant qu'on y est (quoi que, avec l'Algérie au moins on peut prétendre avoir des liens historiques...)

piti koala a écrit:

je suis aussi contre leur entrée dans l'europe pour entre autre les raisons évoquées ci dessus...
ça va être un vrai bordel avec eux

ils ne sont pas prêts, d'accord... mais même s'ils le sont un jour, pourqui la Turquie ???

on parle d'europe, elle s'élargie de plus en plus et on s'étend à des pays qui n'ont rien a y faire...

si la Turquie rentre, à quand l'Algérie, le Maroc, la Russie ou la Chine aussi pendant qu'on y est (quoi que, avec l'Algérie au moins on peut prétendre avoir des liens historiques...)

Il est vrai que le principe de territorialité pose problème, et c'est un risque de voir arriver des demandes de pays extérieurs à l'Europe...

piti koala a écrit:

je suis aussi contre leur entrée dans l'europe pour entre autre les raisons évoquées ci dessus...
ça va être un vrai bordel avec eux

ils ne sont pas prêts, d'accord... mais même s'ils le sont un jour, pourqui la Turquie ???

on parle d'europe, elle s'élargie de plus en plus et on s'étend à des pays qui n'ont rien a y faire...

si la Turquie rentre, à quand l'Algérie, le Maroc, la Russie ou la Chine aussi pendant qu'on y est (quoi que, avec l'Algérie au moins on peut prétendre avoir des liens historiques...)

Pour info, la Russie est membre du Conseil de l'Europe

Je suis à fond contre, les droits l'homme ils ne connaissent pas, l'égalité des sexes non plus...